Abidjan : la crise favorise aussi les ordures

Les ordures signent leur retour dans la capitale Ivvoirienne

Au compteur des difficultés occasionnées par la crise post-électorale que connaît la Côte d’Ivoire figure celui de l’insalubrité à Abidjan. On le sait déjà , la capitale ivoirienne est confrontée au problème de la gestion des ordures depuis plusieurs années.

Ni les efforts des services d’assainissement des Mairies, ni ceux des entreprises privées ne sont arrivés à vaincre les tas d’immondices sauvages. En 2011, en pleine crise post-électorale les ordures narguent de nouveau les populations.

Odeur nauséabonde, mouches et asticots, meutes de chiens affamés fouillant des tas d’immondices…Voici le spectacle qu’offre Abidjan par endroit. Aucun quartier n’échappe à cette situation : Yopougon, Treichville, Port-Bouet. Les services d’assainissement des Mairies, charretiers ambulants et entreprises privées peinent à libérer les poubelles.

Dans des quartiers résidentiels où la propreté était de mise il y a quelques temps, les tas d’immondices font partie désormais du décor. Mme Kouadio Christine, fonctionnaire à la retraite vivant à Cocody Danga déplore cette situation.

« Je pense que cela fait un bout de temps que la benne à ordures est passée par ici. Il y a des mauvaises odeurs et un nombre de plus en plus important de mouche ».

Dans certaines zones d’Abidjan, les ordures s’étendent sur 300 à 500 m obstruant les rues et empêchant une bonne circulation. Les rongeurs, mouches et moustiques se sont invités sur ces tas d’ordures et l’on peut craindre dans les jours qui viennent la recrudescence des cas de paludisme, dingue, choléra et fièvre typhoïde. Il faut aussi compter avec l’harmattan et son lot de poussière très volatile issu des ordures séchées qui se dépose sur la nourriture et les grilles de climatiseurs.

Adjamé et Treichville pour les quartiers commerçants, Yopougon, Marcory et Koumassi pour les quartiers d’habitation populaire, Cocody et  la Riviera pour les quartiers résidentielles constituent les quartiers ou le problème de l’insalubrité a gagné du terrain. Les actions isolées des riverains pour venir à bout des tas d’immondices semblent être vains et ceux-ci espèrent donc qu’en cette nouvelle année le problème de la prolifération des ordures trouvera une solution.

Suy Kahofi