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Laurent Gbagbo a perdu l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, mais il s’entête à refuser de se plier à la volonté populaire. La tension est montée d’un cran puisque le peuple qui veut voir sa volonté mise en œuvre s’impatiente à juste titre. Les bénéficiaires du suffrage populaire s’apprêtent à prendre leurs responsabilités pour exercer pleinement leur pouvoir. Ils viennent de lancer un appel à ceux qui les ont portés au pouvoir afin qu’ils leur permettre de prendre possession des attributs du pouvoir d’Etat, notamment, la télévision publique et le siège du Gouvernement à partir du jeudi 16 décembre 2010.

Il est à souhaiter qu’après plus de deux semaines de réflexion depuis le 28 novembre, le camp Gbagbo soit revenu à de meilleurs sentiments pour accepter la volonté populaire telle qu’exprimée dans les urnes. Alors, la passation de flambeau entre les deux camps se fera sans affrontements violents. Les partisans d’Alassane Ouattara pourront célébrer tranquillement leur victoire et fêter sans entraves. Cette hypothèse relève bien entendu d’un grand optimisme et reste du domaine du souhaitable.

Dans le cas contraire, les affrontements seront inéluctables. Les forces armées s’affronteront  et l’onde de choc de ces affrontements pourrait être ressentie au plus profond du peuple. Dans cette hypothèse, tous les efforts doivent être faits pour éviter que les différentes composantes du peuple ivoirien se fassent la guerre, s’entretuent. L’amplification des affrontements ne peut provenir que des partisans les plus belliqueux, généralement les miliciens de Gbagbo Laurent. Pour réduire les risques de survenance d’un tel scénario, il importe que certaines précautions soient prises. La meilleure précaution est de former dans les quartiers un front uni contre ceux qui veulent imposer Gbagbo Laurent en empruntant la voie de la violence en dépit de la volonté populaire largement exprimée contre lui. En général, les gens connaissent les tendances des uns et des autres dans les quartiers. Il faut alors savoir faire la part des choses. Gbagbo est certes un mauvais perdant, mais ce n’est pas une raison de prendre à partie tous ceux qui n’ont fait que voter pour lui même si ceux-ci continuent de tenir un discours affirmant qu’il est le « vainqueur » de l’élection présidentielle. Il faut également éviter à tout prix une guerre entre les nationalités ou entre les religions. Le débat politique arguments contre arguments est plutôt positif. Le front doit par contre être formé pour contrer les éléments violents. Il faut les identifier, les tenir à l’œil, les empêcher d’entrer en action et leur résister farouchement si d’aventure ils se faisaient menaçants.

Les tenants de la légitimité sont assez nombreux à l’heure actuelle pour faire front aux éléments ayant des pratiques fascistes, aux éléments déraisonnables qui croient encore pouvoir imposer Gbagbo au peuple ivoirien qui vient de le sanctionner. Les expériences qui ont déjà fait leurs preuves pour rendre difficilement pénétrables les quartiers et les tenir à l’abri des agresseurs de tout acabit doivent être utilisées et améliorées.

                                    

Fait à Abidjan, le 16 décembre 2010.

                                              Parti  Communiste Révolutionnaire de Côte d’Ivoire

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