LYON / CLAUDE PUEL : ‘‘Garder de la stabilité’’

LYON / CLAUDE PUEL : ‘‘Garder de la stabilité’’

Assis dans un fauteuil d'un salon du luxueux hôtel qui accueille la délégation lyonnaise à Marrakech, Claude Puel, l'entraîneur des septuples champions de France, s'exprime sur la situation de son équipe et le Mercato, qu'il semble craindre.  

Claude Puel, ce cadre est-il idéal pour reprendre le fil de la saison ?
Oui, on avait déjà eu ce climat en Tunisie l'hiver dernier. C'est vraiment agréable de s'entraîner dans ces conditions et de remettre des T-shirts parce qu'il fait vraiment doux. En plus, on a de très bonnes installations, entre le terrain d'entraînement et la salle de musculation donc on apprécie vraiment.

La saison dernière en Tunisie, vous sortiez d'une période de crise. Aujourd'hui, le climat est plus serein. Quelle est la priorité du moment ?
La priorité, c'est de vivre ensemble, d'avoir des échanges et de peaufiner le collectif. On sait que le premier match est toujours un peu délicat parce qu'il faut reconcentrer tout le monde alors qu'on avait bien fini sur cet aspect-là.

Vous reprenez la compétition samedi à Caen, en 32emes de finale de Coupe de France. Comment situez-vous cette compétition par rapport au championnat et à la Ligue des Champions ?
La Coupe de France est importante. On a un seul match par semaine au mois de janvier, donc dans la préparation de cette deuxième partie de saison, il est important d'enchaîner les matches. En cas d'élimination, on aurait quinze jours sans match, ce ne serait pas concevable.

Concernant le Mercato, doit-on s'attendre à des changements ?
Déjà, il n'y aura pas d'arrivée parce que je pense que nous sommes bien pourvus. Au rayon des départs, peut-être que certains jeunes aimeraient plus de temps de jeu. On fera le point s'il y a des demandes mais je ne pense pas qu'il y aura beaucoup de changements.

« Le départ de Makoun n'est pas d'actualité »

On sait que Jean II Makoun a demandé un bon de sortie…
Il ne m'en a pas fait part. Il y a eu des approches de certains clubs, dont un plus particulièrement (ndlr : Aston Villa). Mais pour l'instant, il est là et bien là. Toutes les conditions ne sont pas réunies pour qu'il nous quitte et pour le moment, ce n'est pas d'actualité.

Le président Jean-Michel Aulas a fixé la barre d'un transfert à dix millions d'euros. Est-ce toujours d'actualité ?
Je n'ai pas cette somme-là (sourires), mais je ne vais pas commencer à commenter des chiffres…Il y a un prix de base à partir duquel on discutera mais je ne vous le donnerai pas. D'une façon générale, je sais bien qu'on aimerait voir beaucoup de mouvement. Mais globalement, c'est un marché qui est néfaste, hormis pour des ajustements ou l'achat d'un joueur pour l'acclimater en vue de la saison suivante, comme avec Lovren. L'important, c'est plutôt de garder de la stabilité.

Avez-vous digéré le match nul concédé face à Auxerre (1-1, 19eme journée de Ligue 1), vous empêchant d'être sacré champion d'automne ?
Ce n'est pas tellement la première place, même si ça aurait fait un pied de nez après notre début de saison raté. Ce qui m'embête, c'est plutôt qu'on n'a pas été assez tueurs, que ce soit contre Auxerre ou à Marseille, parce que ce sont deux matches qu'on aurait dû gagner.

Ce sera donc l'objectif de cette deuxième partie de saison ?
Il faudra surtout retrouver très vite le même investissement et la même volonté. Sur les deux derniers mois, on a senti un groupe avancé, avec des objectifs communs. Les joueurs étaient acteurs et non plus seulement dans la réaction. On a passé un palier.

Qu'attendez-vous du match amical contre Marrakech, mercredi soir ?
Déjà, nous sommes très heureux de pouvoir disputer un match dans ces conditions. J'espère juste qu'il ne sera pas trop engagé, parce qu'en général, il y a beaucoup de motivation dans l'équipe adverse. Ce sera surtout une bonne répétition, une bonne séance d'entraînement avec une opposition réelle, donc c'est très bien.