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Si j’étais Koudou Laurent Gbagbo, je tenterais par tous les moyens de convaincre Simone, Son épouse et compagnon de lutte politique que la messe est dite et bien dite ; que notre pouvoir est terminé et qu’ils nous faut laisser la place. Même si par orgueil je ne dirai pas son nom. Je tenterai de faire de même avec tous les autres camarades de lutte. Car, quelle que soit la noblesse d’un combat, il a toujours une fin. Je leur dirai donc que la fin du combat est arrivée. Et que malheureusement, nous avons perdu la partie. Même si je ne leur dirai pas que c’est depuis le 28 novembre, jour du vote présidentiel.

A Philippe Mangou, Chef d’Etat major général des Forces de défense et de sécurité et aux autres généraux, je leur dirai au repos ; de baisser la garde et de se ranger du côte de son adversaire pour servir la république, la Côte d’Ivoire, mon pays. Et de faire en sorte qu’aucune perte en vie humaine ne soit enregistrée du fait de cette sombre page dans l’histoire politique et sociale de notre pays. Je leur dirai tout simplement que je reconnais leur loyauté, leur fidélité et leur engagement. Mais, comme aux camarades politiciens, je leur dirai qu’il y a un temps pour se battre, un temps pour dialoguer et un temps pour faire la paix. Nous avons combattu ensemble, mais véritablement, nous avons perdu la bataille. Il n’y a pas de honte à cela.

KoudouMKduel-22

A Charles Blé Coudé, le « général » de la rue, patron des « jeunes patriotes » et véritable machine à haranguer les foules, je dirai de mobiliser la jeunesse dans des domaines de développement, telle que l’agriculture principalement la culture du cacao dont nous sommes premier producteur mondial, et du café. Sans oublier le riz et les autres cultures vivrières. Car, c’est dans la production que la Côte d’Ivoire sera encore plus forte. Car, avec lui j’ai compris qu’on pouvait mobiliser les jeunes pour qu’ils agissent sans véritablement comprendre ce pour quoi ils agissent. Je lui dirai que je reconnais sa loyauté, la noblesse du combat qu’il a mené, mais que nous avons perdu.

Au peuple de Côte d’Ivoire et à tous ceux qui ont porté leurs voix sur moi, je dirai un grand merci. Tout en indiquant que la démocratie recommande qu’il y ait un gagnant et un perdant. Ayant perdu, je leur dirai de se mettre à la disposition du pouvoir en place pour bâtir la Côte d’Ivoire. A tous ceux qui ont souffert d’une manière ou d’une autre suite à la crise, je présenterai mes excuses. Aux miliciens et mercenaires que j’ai fais venir d’autres pays, je leur dirai de retourner chez eux et permettre à mon pays la paix et le développement.

Aux chefs d’Etat amis qui m’ont soutenu, d’une manière ou d’une autre, je leur dirai également merci. Particulièrement à Blaise Compaoré, je lui dirai que je n’avais pas compris qu’il jouait franchement le jeu. Que, c’est pour cette raison que nous avons estimé à tort qu’il nous a trahis, mes amis du Front populaire ivoirien et moi. A Alassane Ouattara, même si je ne vais pas le nommer pour des raisons d’orgueil, je dirai de bien conduire les affaires de la Côte d’Ivoire. Car je suis Ivoirien et je ne voudrais pas que mon pays soit mal gouverné. Je lui dirai enfin qu’il a l’obligation de réussir même si je lui ai fait perdre trois mois sur son mandat.

Je ferai tout cela et je m’en irai à Mama dans mon village parce qu’au lendemain de l’élection, quand il y a eu ces malentendus, j’ai demandé qu’on nous envoie une commission d’enquête pour voir comment les choses se sont passées. Et que si, à la fin, je n’ai pas raison, je m’en irais. C’est ce qui a été fait. Et comme je n’ai pas raison, au moins, pour une fois au moins dans ma vie… politique, je dois tenir ma parole.


Tag(s) : #Humeur !
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