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Mr Gbagbo, Je vous l'avais dit, vous êtes mal entouré. « Votre diplomatie faible et l'inexpérience de vos représentants dans les institutions internationales, plutôt préoccupés par un militantisme zélateur ne vous aident pas ». Vous êtes aussi mal entouré, pas seulement dans la diplomatie mais dans les autres secteurs de la vie nationale. Le 21 Décembre 2010, vous êtes apparu solennel, dans un costume tout aussi solennel, comme je l'avais souhaité dans « Si j'étais vous ». Vous avez appelé à l'apaisement. Vous avez demandé à tous vos « frères » » qui sont encore à l'hôtel du Golf de regagner leur domicile. Vous avez proposé la mise en place d'une Commission devant statuer sur la crise post-électorale, je suppose que vous aviez voulu dire la crise électorale et l'usurpation. Sur le plan diplomatique, votre appel aurait pu être un coup de massue contre vos opposants, avant la tenue du sommet de la CEDEAO. En diplomatie, il y a un principe : on ne porte pas de coup à celui qui offre de discuter. J'ai failli vous prendre au sérieux. Heureusement que vos affidés et vos supporters zélés m'en ont empêché. Juste après votre discours solennel, vos amis de la RTI nous ont montré à quel point ils vous aimaient. Ils nous ont fait défiler des images et des éléments de vos fidèles les plus radicaux. Juste après vous, Monsieur Gbagbo, votre Ministre de l'Intérieur a lu un message pas tendre en direction de ceux que vous avez invités à quitter l'Hotel du Golf. Après le Ministre de l'Intérieur, le porte-parole de l'Armée est venu nous rappeler que c'est encore l'Armée qui vous tient dans le fauteuil que vous auriez dû quitter depuis le 28 Novembre 2101. Après le porte-parole des Armées, vos deux jeunes Konaté Navigué et Blé Goudé, dans deux éléments différents ont déversé leurs verves. Après eux, un soi-disant porte-parole des Chefs traditionnels a fustigé les autres acteurs politiques avant de nous dire qu'ils adhèrent pleinement à vos idéaux. Comme ils l'ont fait à Guéi Robert avant vous. Comme ils l'ont fait à Bédié. Comme ils le faisaient chaque semaine avec Houphouet-Boigny. Après cette succession d'éléments, un petit débat improvisé entre un journaliste de la RTI et deux individus a suivi. Le premier individu a été présenté comme un ancien fonctionnaire à l'ONU, mais il aurait été si important que l'on nous dise quel poste il a occupé aux Nations-Unies, puisque ses propos faisaient douter de son expérience professionnelle. En face de lui, et c'était le plus ahurissant, un Député, ancien syndicaliste, qui de surcroît serait le Président de la Commission Défense et Sécurité de notre prestigieuse Assemblée Nationale. Ses propos n'étaient pas différents d'un militant de la gare routière d'Adjamé. Et dire que celui-là aussi dirige notre politique de défense et est politiquement plus important que le Ministre de la Défense. Tous les deux nous ont servi leur bile contre les Ivoiriens qui ne sont pas de votre bord et contre la communauté internationale. Vous voyez, vous être très mal entouré. Comment il n'est pas venu à l'esprit du DG de la RTI, des responsables de la communication dans votre entourage de mettre bal à terre ce jour-là, de passer plutôt des éléments de paix et de rassemblement, afin de témoigner de votre bonne foi. Et vous voulez qu'après votre discours de ce 21 Novembre, l'on vous fasse confiance et que « vos frères » quittent l'Hôtel du Golf et rejoignent leurs domiciles comme vous le leur avez demandé. Vous, vous êtes encore dans le Palais, mais dehors, ce sont vos gens qui sèment la terreur. Si moi je vous écoute et que je sors de l'Hôtel du Golf, il n'est pas sûr que vos thuriféraires vous écoutent, vous, et me laissent rentrer chez moi. Il n'est pas sûr que je sois encore en vie. Ce sont eux qui vous ont induit en erreur et vous on fait croire que vous aviez été élu. Vous n'avez pas de stratèges autour de vous. Vous n'avez que des militants aveuglés. Ce sont eux qui vous couleront. Mes derniers articles ces dernières semaines, si vous les avez lus, vous font bien deviner que je ne saurais peut-être jamais compter au nombre de vos collaborateurs, à défaut d'être votre ami. Mais je crois que l'on vous induit en erreur et vous empêche de quitter la Présidence dignement comme je vous le demande tant. Un dernier conseil : demandez à celui que vous avez nommé pour gérer les Affaires Etrangères dans le Gouvernement illégitime de se taire un peu. La diplomatie n'aime pas le bruit. Le bruit ne vous aidera pas à vous concentrer pour chercher la voie de sortie dans l'honneur. VINCENT TOHBI IRIE

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