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La grande famille Broh, aurait-elle été lésée par la justice locale ? Rien n’est moins sûr. Mais, si aucune action n’est posée dans le sens de l’apaisement, il risquerait d’y avoir un affreux carnage à Téhiri, dans la sous-préfecture de Bayota car l’attitude des uns et des autres ne laissent aucun doute sur ce qui pourrait envenimer la situation.
De quoi s’agit-il ?
En effet, suite à un contrat de location entre feu Broh Gbalé Albert et 18 autres personnes, ces derniers occupent environ 300 hectares de forêts. A la signature dudit contrat, chaque occupant s’est engagé à verser la somme de 30.000 FCFA par campagne agricole à M. Broh G. Albert. Malheureusement, depuis la signature dudit contrat, aucune somme n’a été versée comme convenu ni à ce dernier ni à sa famille. La grande famille Broh qui ne saurait autoriser cet état de fait, va alors menacer de déguerpir lesdits occupants. Ces derniers, voyant leurs intérêts menacés, solliciteront la médiation d’un cadre du village, en la personne de M. Yoro Alexis. Cette rencontre s’est passée en présence du sous-préfet de Bayota. A l’issue de cette rencontre, les fautifs, (ndlr les occupants) se sont volontairement engagés à verser désormais à la famille du propriétaire terrien, une somme forfaitaire de 50.000 FCFA par exploitant à la fin de chaque campagne agricole. Et cela, sans considération de la superficie exploitée par chacun. Une fois de plus, ces derniers vont briller par leur mauvaise foi, en ne s’acquittant pas de la somme convenue.
Excédée par ce comportement qui frise le banditisme paysan, la famille décida alors de saisir l’autorité judiciaires pour que justice soit faite. Mais c’était méconnaitre les micmacs de celle-ci qui s’illustrerait par sa roublardise. Sinon, comment concevoir que malgré tous les papiers administratifs fournis par la grande famille Broh, portant les signatures du chef de village, du sous préfet et des occupants eux-mêmes, on puisse juger leur requête recevable mais non fondée ? Il y a de quoi vraiment des nues ! Et dire que cela dure depuis des années. Sans qu’on ne lise ou dise le droit. Quelle lunette doit-on porter pour voir claire afin de lire le droit? Ou alors, faut-il citer le groupe musical ‘‘les salopards qui s’interrogeaient dans l’une de leurs chansons : ‘‘doit-on dire que le blanc est noir ou le noir est blanc ?’’ Quand est-ce que le droit sera-t-il lu conformément aux faits dans un pays prônant la justice, l’égalité devant la loi ? Quand la justice cessera-t-elle d’écraser les modestes citoyens de ce pays sous prétexte de la loi ? Agir ainsi, ce n’est plus la justice. Ne dit-on pas que ‘‘avoir la Justice et la Vérité, est synonyme de réconciliation et du vivre ensemble ? En tout état de cause, le Laxisme et le favoritisme de la justice locale risque de mettre le feu au poudre. Il faut donc éviter que ce jugement fasse jurisprudence. Vivement que les autorités compétentes s’impliquent dans cette affaire rocambolesque afin d’y trouver un dénouement heureux. Nous y reviendrons.
Livingstone/Région du Gôh
