« Affaire Tribunal de Gagnoa gardé par 2 dozos » : A la recherche de buzz ?

Cette fameuse image de ‘‘dozos’’ balancée sur le réseau social Méta devrait faire honte à la personne qui l’a divulguée. Elle ne devrait en tirer aucune fierté d’avoir fait flop si elle recherchait ainsi un buzz. En affirmant que le tribunal de Gagnoa est gardé par deux ‘‘Dozos’’. Il n’en est absolument rien.

De quoi s’agit-il réellement ? Tous les mardis, se tiennent les audiences publiques et correctionnelles des flagrants délits au tribunal de 1^re instance de Gagnoa. Comme d’habitude, certains viennent pour y assister, et d’autres pour des affaires les concernant.

Au nombre des prévenus escortés par la police de la garde pénitentiaire, se trouvait un « Dozo ». Prévenu d’homicide involontaire, il devrait être également jugé. Ainsi, par solidarité avec un autre membre de la confrérie ‘‘dozo’’, il était aussi devant le tribunal. Et comme il tenait un fusil de chasse, celui qui était venu soutenir le prévenu a été prié par la garde à ne pas rentrer dans la cour avec son arme. Par civisme, l’homme qui respecta lesdits consignes s’assiéra dehors.

Malheureusement ce jour-là, le nombre, vu le nombre insuffisant des agents de la police pénitentiaire et pour porter main forte à ses collègues dans leur mission régalienne de la surveillance active des prisonniers, ainsi, la garde désertera un temps soi peut son poste. Le ‘‘Dozo’’ en arme profitera de cette occasion pour entrer dans le tribunal.

Un individu à la couleur de peau indéfinissable (entre mauritanien ou libanais) se trouvant se trouvant à bord d’un véhicule aux vitres teintés, sans qu'on le sût, filmera discrètement ledit ‘‘Dozo’’ dans l’enceinte de la cour. Et par la suite, sur le réseau social Méta, l’on aura cette publication : « Tribunal de 1ere instance de Gagnoa est gardé par deux (2) ‘‘dozos’. Ce qui est archi-faux. Un véritable flop dans cette fake new qui n’honore certainement pas cette personne à l’origine de cette publication.

La république de Côte d’Ivoire, pays émergent ne saurait remplacer ses intrépides agents de polices pénitentiaires par des chasseurs traditionnels encore moins le tribunal de 1ere instance de Gagnoa. Cette information qui ne visait certainement qu’à discréditer l’institution nationale mérite d’être élucidée. Quelle malheureuse coïncidence ! En tout cas, désolé pour le magistrat Amara Fadiga, fraichement muté en tant que président du tribunal de Gagnoa.

Le ‘‘dozo solidaire’’ qui se croyait tout permis, toujours en possession de son arme, gaillardement, se présentera dans la cour du tribunal juste le mardi qui a suivi. Cette fois ci, il a été interpellé. A défaut de ne pouvoir présenter des documents administratifs d’autorisation de port d’arme classée en 5^ème catégorie, ainsi, il a été mis à la disposition du Procureur de la République qui, de toute évidence, engagera des poursuites contre lui. Plus rien n’était comme par le passé. Méticuleusement bien organisé, des agents chargés de monter la garde sont désormais stricts dans la guérite bien attendu érigée par M. Amara Fadiga, actuel président du tribunal de Gagnoa. Enfin, la sécurité est totalement de mise. L’auteur de cette fausse information semble toujours en cavale. Toutefois, connaissant les fins limiers de la police ivoirienne, nul doute que l’auteur de cette publication sera très bientôt démasqué et arrêté. Nous y reviendrons.

Nesmon De Killer/Région du Gôh