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andis que la Côte d'Ivoire sombre dans le chaos et se divise irrémédiablement, la France voit voler en éclats sa politique africaine, ultime avatar de la «mission civilisatrice»du républicain Jules Ferry.
Viciée dès l'origine par la collusion entre dirigeants politiques des deux bords, les uns et les autres opérant des prélèvements énormes sur les crédits occidentaux, cette politique africaine a plutôt aggravé l'aliénation des anciennes colonies. Développement factice, ressources limitées à la redistribution des aides étrangères.
Il est vraisemblable que les troupes françaises ne tarderont pas à quitter la Côte d'Ivoire, comme les autres Européens. Soucieux de sauver les apparences, le gouvernement français passera le relais à l'ONU dont l'incompétence n'est plus à démontrer.
La France n'aura plus dès lors en Afrique noire que le Sénégal, comme relais significatif. Mais pour combien de temps ? Ce pays est beaucoup plus démuni que la Côte d'Ivoire et tout aussi mal gouverné par un Addullaye Wade qui, à l'inverse de ses prédécesseurs et de Houphouët Boigny, pratique le népotisme au profit de son seul lignage (14 novembre 2004).