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Né à Paris d'un père ingénieur d'origine vénitienne, le futur écrivain fait des études à Aix-en-Provence. Il rate le bac «à cause du français» mais n'en deviendra pas moins un écrivains très populaire ! C'est toutefois son action en faveur du capitaine Dreyfus qui lui vaut sa place dans l'Histoire.

Fabienne Vignolle
Théoricien de l'hérédité

Jeune journaliste, Zola apporte en 1866 dans L'Événement son soutien au peintre Édouard Manet qui fera de lui le portrait ci-contre. Il commence à publier des romans (Thérèse Raquin).

Après la chute de Napoléon III, Zola entreprend une vaste fresque romanesque, le cycle des Rougon-Macquart. Dans cette fresque qui occupera 25 ans de sa vie, il se propose d'illustrer les effets de l'hérédité génétique sur les individus, selon une démarche prétendument scientifique très contestable d'un point de vue éthique.

Doué d'une immense force de travail, Zola s'astreint à une discipline monastique ce qui lui permet de poursuivre une carrière journalistique honorable en marge de ses travaux romanesques. Le succès lui vient avec la publication fracassante de L'Assommoir en 1877.

Le 1er mai 1880, l'écrivain publie le manifeste de l'école naturaliste dont il s'affiche comme le chef incontesté : Les soirées de Médan. S'efforçant de décrire dans ses romans tous les milieux sociaux aussi exactement que possible, il n'hésite pas à descendre dans les mines pour Germinal et à faire le voyage de Mantes sur la plate-forme d'une locomotive à vapeur pour La bête humaine.

La publication du roman L'Oeuvre le brouille avec son ami Cézanne qu'il a mis en scène. Mais l'écrivain retrouve une nouvelle jeunesse avec une lingère de vingt ans, Jeanne Rozerot, qui devient sa maîtresse et lui donnera deux enfants. L'épouse stérile s'accommodera à la longue de cette liaison.

L'ultime combat

Comblé de gloire, Zola entame une deuxième vie en publiant dans le journal L'Aurore du 13 janvier 1898 un article retentissant qui dénonce l'injuste condamnation en 1895 d'un officier de confession israélite sous l'accusation d'espionnage et relance l'Affaire Dreyfus.

Le vieil écrivain passe en justice sous l'accusation de diffamation et s'exile en Angleterre pour échapper à la prison. Dans l'épreuve, sa popularité monte au zénith et il reçoit le soutien de nombreux dreyfusards, écrivains, artistes, hommes politiques (Georges Clemenceau...). Leur combat marque l'entrée des «intellectuels» en politique. C'est le début d'une tradition d'engagement qui marquera le XXe siècle et ne sera pas exempte de faux-pas éthiques (approbation des procès staliniens dans les années 1930).

Dans la nuit du 29 septembre 1902, Émile Zola meurt asphyxié par le gaz dans sa chambre à coucher. Son épouse, également intoxiquée, est quant à elle ranimée par les sauveteurs. Le bruit court que le romancier s'est suicidé ou qu'il a été assassiné... Beaucoup pensent alors qu'il a été victime de son engagement en faveur de Dreyfus, mais rien ne viendra corroborer ces soupçons. La dépouille de Zola sera conduite au Panthéon le 4 juin 1908.

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