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Monsieur le Président, je vous dois cette déférence car vous avez été Chef d’Etat de Côte d’Ivoire. Même si cela me coûte de vous saluer avec ce titre. Parce que ma conscience refusait jusqu’à hier encore de vous gratifier de ce trop prestigieux titre de Président qu’on ne devrait servir qu’à d’anciens Chefs d’Etat ayant le sens élevé d l’Etat et donc de leurs charges. Vous, vous n’avez jamais respecté votre pays que vous étiez pourtant censé incarner et garantir l’intégrité. Mais là, non seulement vous avez failli à votre devoir, mais pire, vous avez surtout trahi le peuple de Côte d’Ivoire qui vous avait confiance. Quand bien même il savait que vous n’étiez pas le vainqueur des élections présidentielles de 2000. Le peuple ayant soupé de la transition militaire qui avait montré ses limites était placé devant un choix qu’il n’a pas hésité longtemps à faire. En effet, entre les militaires qui ne cessaient de harceler les populations et un civil qui avait de belles théories sur la démocratie et surtout des recettes pour gouverner autrement la Côte d’Ivoire, le choix était vite fait. Malheureusement, votre mandat subira un raccourci que vous réussirez à rattraper en restant au pouvoir plus d’une dizaine d’années. A coups d’accords. Sans pour autant réussir un début de transformation du pays sinon en un enfer sur terre pour vos compatriotes que vous avez contraints à ne se contenter d’un seul repas par jour. Tandis que le dit la chanson ‘‘vous faites pour vous en champagne et en caviar’’. Il est vrai que vous avez gouverné autrement en mettant en pratique votre système : la refondation. Mais seulement, à la pratique, les populations abidjanaises, pour ne prendre que celles-là à témoin, ont constaté que votre système constituait en la destruction de tous les acquis des régimes successifs qui ont précédé le vôtre alors qu’eux avaient vraiment eu l’onction du peuple. Sauf bien évidemment le régime avant le vôtre. Un régime dont vous avez réussi à saper les fondements. Jusqu’à aujourd’hui, je me surprends toujours à me demander ce que vous êtes vraiment venu faire dans la Politique. Jai beau cherché, aucune réponse ne me satisfait. Et puis, j’ai soudain compris pourquoi. Vous êtes entré en politique comme certains jeunes des quartiers populeux d’Abidjan entrent dans les centres de formation de football. A l’arrivée, peu de résultats car le centre n’ayant point de personnel qualifié pour dispenser l’enseignement, l’apprenant court vers la catastrophe. Or vous, vous aviez eu la chance d’entrer dans les gouvernements prestigieux de Félix Houphouët-Boigny et d’Henri Konan Bédié. La suite, on la connaît. Naufrage collectif de la refondation. Aujourd’hui, ce sont Korhogo, Odienné, Katiola et Bouna qui accueillent les dirigeants du FPI (Front Populaire Ivoirien) parce que vous aurez massacré ou/et (vous avez à un certain moment aimé ce terme) fait massacrer des dizaines, des centaines voire des milliers d’Ivoiriens qui avaient eu le tort ou le toupet, c’est selon, de voter pour votre adversaire du RHDP, Alassane Ouattara. Dans tous les cas, les morts d’Abobo, d’Anyama, de Koumassi, de Port-Bouet II et de tout le District d’Abidjan et Hors Ville vous hanteront jusqu’à la fin du temps. Sauf si vous libérez votre conscience en confessant vous avez tué tant. C’est à ce prix que les Ivoiriens qui ont eu pitié de vous lors de votre arrestation accepteront de vous accorder leur pardon. En demandant également pardon aux uns et aux autres qui jusqu’à maintenant se demandent encore qui de votre épouse ou de vous porte la culotte dans votre couple. Au point de lui obéir aussi aveuglément dans les décisions prises de massacrer vos compatriotes. Ceux que vous n’avez nullement hésité un seul instant à faire disparaître de la surface de la terre, en décidant de rayer leurs quartiers de la carte d’Abidjan. Comment regardez-vous aujourd’hui les soldats de l’ONUCI commis à votre surveillance ? Ces pauvres soldats qui ont choisi de jouer les arbitres en s’interposant entre vous et vos belligérants n’ont pas du tout mérité tout ce que vos partisans leur ont fait vivre. Par pur fanatisme. Devrait-on pardonner sans oublier le mal que vos courtisans ont fait en perpétrant les plus ignobles tueries jamais connues en Côte d’Ivoire ? Qui sera devenue un véritable enfer par votre faute, à cause de l’holocauste que vous avez su planifié avec l’accord de vos ‘‘stratèges militaires’’. Ceux qui n’ont pas hésité un seul instant à tirer ‘‘courageusement’’ sur des femmes aux mains nues qui réclamaient plus de démocratie. Un artiste ne disait-il pas que ‘‘le père de la démocratie a assassiné la démocratie’’ ? Malgré que vous ayez payé des mercenaires libériens et angolais pour tuer vos propres frères, les Ivoiriens, ceux-ci devront accepter de vous pardonner. A la seule condition que vous soyez sincère dans le regret de vos actes et que les paroles qui sortiront de votre bouche ne pas soient de nature à provoquer les personnes qui vous gardent. Un fusil d’assaut coûte près de 300.000FCFA. Combien de ces jeunes fanatisés et instrumentalisés ont déjà eu en leur possession sous votre double mandant ? Nous pouvons nous tromper de bonne foi mais Al Moustapha, membre influent de la galaxie patriotique ayant pris ses distances avec cette association qui vous est restée fidèle envers et contre tous, affirme : «Gbagbo avait créé un fonds de 10 milliards mais c’est à sa sœur Koudou Jeannette qu’il a donné cet argent » Alors si en dix ans de mandature, vous avez préféré enrichir Blé Goudé et ses suiveurs, qu’a donc bien pu obtenir cette jeunesse qui n’avait vraiment aucune ambition légitime si ce n’était celle de vous servir de chair à canon ? Triste et funeste ambition. La Côte d’Ivoire aime tous ses enfants dont elle ne fait aucune différence. Chacun a droit à la vie. Même les miliciens qui semblent être sourds à tous les conseils parce qu’ayant l’esprit obtus et que vous avez réussi à fanatiser et instrumentaliser à coups de promesses non tenues et de slogans populistes qui cadrent bien avec l’esprit des fronts. Pendant que nous y sommes, faites en sorte que votre belle-fille, Marie Antoinette se taise et ne jette pas de l’huile sur le feu, en ayant un mépris malsain pour les milliers de morts que vous avez sur la conscience. Voudriez-vous avoir l’élégance de lui dire que tous ces morts sont de votre fait et non pour exaucer une quelconque volonté divine. Malgré toutes ces déviances, il faut savoir raison garder en n’oubliant pas que Félix Houphouët-Boigny a enseigné à tous les Ivoiriens et aux ressortissants des pays frères et amis vivant en Côte d’Ivoire, la TOLERANCE. Une vertu à cultiver.

Tag(s) : #Politique
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