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Un collectif d’associations exige du président camerounais, qu’il montre l’exemple, en déclarant ses propres biens

 

Dans la pétition signée par un collectif de 162 associations camerounaises, la principale revendication demande au président de la république de « montrer l’exemple » en rendant l’application de l’article 66 relatif à la déclaration des biens « effective » au Cameroun. Les camerounais ont besoin d’un signal plus fort que les arrestations et les procès spectaculaires en cours et en acceptant de se soumettre à cette exigence de la Constitution, Paul Biya apportera la preuve de son engagement personnel tout en indiquant la voie à suivre par tous les autres a fait savoir Marc Bikoko à la tête du collectif. Au vu des dégâts collatéraux constatés de 1996 à aujourd’hui, Dynamique Citoyenne s’est vue obligée, la lutte contre la corruption faisant partie de ses missions, de monter au créneau et d’interpeller le premier citoyen qui est le président de la république pour qu’il commence à déclarer ses biens. Enfin de déclencher le processus énoncé par l’article 66 de la Constitution qui est celui de la déclaration des biens par les hauts dignitaires de l’Etat. Ce n’est pas parce que nous avons un problème, mais nous créditions nos gouvernants de bonne foi a-t-il fait savoir aux journalistes. Ce nouvel acte risque de relancer le débat sur la déclaration des biens au Cameroun. Il y a trois semaines, le ministre Tchiroma en charge de la communication est monté au créneau, pour indiquer que le gouvernement n’avait pas besoin  d’appliquer l’article 66 parce qu’il avait pris les devants de la lutte contre la corruption, en créant des institutions de lutte contre le phénomène avec pour impact, la présence de nombreux anciens dirigeants en prison.
 
 

 

© www.plusnews.fr

La dynamique citoyenne demande au président camerounais de déclarer ses biens

Le ministre, par ailleurs porte parole du gouvernement, trouvait aussi dans la démarche de la société civile un acte de manipulation. Maintenant qu’est-ce qui justifie cette sortie de trop de la société civile ? Je la soupçonne tout simplement d’être un instrument entre les mains de ceux qui veulent jeter déshonneur et discrédit sur cette nation. Cette société civile ne fait-elle pas écho de tout ce que nous avons connu par le passé. Les biens mal acquis, le Code qui s’agite par ci par là, et aujourd’hui, je me demande si ces forces tapies dans l’ombre et qui sont au service de certains intérêts ne manipulent pas cette société civile. N’obéit-elle pas à des groupes de pression ? Ou alors aux injonctions de ceux qui avancent, masqués, et qui travaillent à discréditer le gouvernement, a réagi le ministre de la communication. Pour le collectif regroupé autour de la dynamique citoyenne, le ministre Tchiroma n’a rien compris. Il peut défendre son poste par d’autres moyens qu’en essayant de discréditer même les institutions camerounaises. La Constitution est votée par le Parlement et promulgué par le chef de l’Etat qui sont des institutions. Donc, les dispositions contenues dans la Constitution sont des dispositions qui sont au-dessus même du chef de l’Etat, par conséquent, on ne peut pas avoir mis l’article 66 de façon cosmétique a rétorqué Jean Marc Bikoko. Depuis qu’il a été adopté par la loi fondamentale camerounaise, le principe de la déclaration des biens n’a jamais été mis en œuvre, jetant un doute sur la volonté du régime de lutter contre les enrichissements illicites.

Tag(s) : #Politique
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