Gagnoa/Accablement ou Dénonciation : Le prétendant amant escroc récolte 12 mois d’incarcération

Le sieur Kué Zéhi Honoré, ira grossir le nombre des pensionnaires de la maison d’arrêt et de correction de Gagnoa (MAGG) puisqu’il séjournera pendant 12 mois dans cet univers carcéral. Ainsi, 12 mois, c’est la peine à lui infligée par le président du tribunal correctionnel de ladite ville. Ce, pour avoir escroqué la somme de 400 000 FCFA à Mme Douabou Valérie. Cette femme entretenait-elle des relations charnelles avec cet homme ?  D’où est partie leur connaissance ? Tout va se savoir devant le prétoire du mardi 24 Octobre 2017.

En effet, « M. Kué, vous êtes poursuivi pour escroquerie. Qu’est ce que vous avez à dire », énoncera le président. Et le mis en cause d’indiquer à la barre : « Je ne reconnais pas l’escroquerie. C’est à Sérihio, à Gnatroi que je l’ai connue. Valérie et moi sommes amants. Pour mes activités commerciales de vente de matériels médicaux, je voulais m’installer à mon propre compte. J’ai donc sollicité l’aide de celle-ci qui travaille au collège St Madeleine en tant que caissière. C’est au nom de notre amitié qu’elle m’a remis une enveloppe de 400 000 FCFA dans un maquis. Lorsque nous revenions un jour d’un village où elle se trouvait remorquer sur ma moto, Dame Douabou décida de descendre juste au niveau du dispensaire urbain. Dans sa précipitation, elle a oublié son sac à main dans lequel se trouvait son téléphone cellulaire. Je n’ai jamais su qu’elle était mariée. Je n’ai pas voulu décrocher les appels de son portable. Or il se trouvait que c’était son mari qui tentait de la joindre. Croyant que c’est elle qui appelait d’une cabine téléphonique, j’ai décroché son portable. Il se trouve que c’est son (…) » ‘‘Arrêtez-monsieur’’ dira le président qui l’interrompera en tapant du poing sur la table.

« Je ne reconnais pas l’avoir escroquée, c’est plutôt un emprunt » ajoutera-t-il. Selon M. Kué Zéhi Honoré, sa présumée amante Valérie lui fera signer plus tard une reconnaissance de dette qu’il n’a pas pris le soin de lire avant. Appelée à la barre, Mme Douabou Valérie qui ne cherchera pas à démentir haut les propos plus ou moins mensongers de ce dernier affirmera qu’il s’agit plutôt d’un partenariat d’affaire qui lui avait été proposé. « C’est sous la base de la confiance que je lui ai remis les 400 000 FCFA comme ma part de capital. Je devrais recevoir 60 000 FCFA chaque mois comme prime. Pour ne pas perdre un quelconque marché de livraison de matériels, en plus des 400 000 FCFA, je lui ai prêté 510 000FCFA. Je réclame la somme totale de 1.210.000 FCFA à M. Kué Zéhi » indiquera-t-elle.

Si le ministère public a été peu indulgent dans sa réquisition de 6 mois contre le mis en cause, le président, lui, ne sera pas du tout tolérant. Le tribunal, après en avoir délibéré, statuant publiquement contradictoirement en matière correctionnelle et en 1^er ressort, déclarera Kué Zéhi Honoré coupable des faits mis à sa charge. En répression le condamne à 12 mois ferme d’emprisonnement et à payer la somme de 700 000 FCFA à dame Douabou Valérie à titre de dommages et intérêts.

‘‘Le prêt de 510 000 F n’est pas de notre ressort’’. C’est une affaire purement civile’ dira le président du tribunal.

Une femme légalement mariée peut-elle investir dans un business de partenariat sans en informer son époux ? Depuis quand se sont-ils réellement connus et à quelle fin utile ? Si l’on voulait accorder un crédit aux allégations du prévenu, n’est ce pas, parce que l’époux soupçonnerait leur relation qu’elle a décidé de poursuivre son amant pour faire croire qu’il n’existerait rien de suspicieux entre les deux ?  Selon des langues qui se délient, il y a anguille sous roche car ‘Il n’y a pas de fumée sans feu’. Nous y reviendrons.

Nesmon De Killer/Correspondant régional